Baisse des effectifs à Pôle emploi

Suite aux propos tenus par la Ministre du Travail, Mme PENICAUD, sur une possible baisse des effectifs à Pôle emploi de l’ordre de 4000 équivalent temps plein travaillé (ETPT), l’ensemble des organisations syndicales et élu-es au CCE ont exigé la présence du Directeur Général sur le sujet lors du CCE du jeudi 24 mai 2018.
Celui-ci n’a pas daigné venir répondre à la représentation nationale des élu-es CCE, pire, il s’exprimait au même moment sur France TV Info sur le même sujet !!!
Il n’a pas confirmé cette annonce mais ne l’a pas non plus infirmé !!!
Après une déclaration intersyndicale unanime condamnant cette annonce, l’absence du Directeur Général, et les non réponses sur le sujet par la DG, et après avoir voté unanimement un CCE extraordinaire sur le sujet de la baisse des effectifs qui devrait se tenir le vendredi 20 juillet 2018, l’ensemble des organisations syndicales ont quitté la séance (sauf la CFDT et la CGC !!!) pour dénoncer cette attitude méprisante envers les agents.

La Direction Générale déclare que cette annonce n’est qu’une hypothèse de travail !!!

Pour le SNU

Il est inacceptable pour le SNU d’envisager, ne serait qu’une seule suppression de poste à Pôle emploi. Le SNU réaffirme avec force qu’aucun poste n’est de trop à Pôle Emploi !!! Le SNU avec les autres organisations syndicales combattra pas à pas ce projet de suppressions de postes. Les demandeurs d’emploi et les entreprises sont en droit de disposer d’un Service Public de l’emploi de qualité. Contrairement aux affirmations de la Ministre du Travail, le chômage ne baisse pas, il se transforme, les catégories A-B-C ont augmenté sur un an et la charge qui repose sur l’ensemble des collègues de Pôle emploi ne va pas en baissant au contraire !!! Le SNU n’accompagnera pas un quelconque plan de départs laissant la porte ouverte à une surcharge de travail reposant sur celles et ceux qui resteront

Consultation pour le projet de renforcement des équipes de contrôle de la recherche d’emploi

Pour la direction Générale

De l’aveu même de la Direction Générale, si quelqu’un en doutait encore, le renforcement des équipes du contrôle de la recherche d’emploi est une injonction politique du Gouvernement Macron. Celle-ci amène Pôle emploi à augmenter nationalement son nombre de conseillers dédiés au contrôle de la recherche d’emploi de 200 à 600 conseillers d’ici fin 2018, avec un objectif affiché de 2000 conseillers dédiés au contrôle de la recherche d’emploi d’ici 2020. Non seulement prévu à iso effectifs, ce projet s’inscrit maintenant dans le contexte d’une annonce de baisse de 4000 ETPT !!! 139 000 contrôles ont été effectués à Pôle Emploi au niveau national en 2017, avec un taux de radiation de 14% en moyenne nationale. Tripler les effectifs CRE amènera à tripler le nombre de contrôles des DE !!!

Pour le SNU

Le SNU Pôle Emploi FSU réaffirme son opposition totale au contrôle de la recherche d’emploi des chômeurs. Redéployer 406 conseillers et 15 managers qui accompagnent les demandeurs d’emploi vers une fonction de contrôle pur est une véritable hérésie dans le contexte actuel de chômage de masse d’autant plus que Pôle emploi subit déjà en 2018 une baisse de ses effectifs de 297 ETPT (soit à minima 400 agents de moins) et qu’une baisse de 4000 ETPT à minima se profile pour 2019. La redynamisation des demandeurs d’emploi, épuisés par des démarches qui restent sans réponse, ne peut se faire que dans le cadre d’un véritable accompagnement. L’hyperspécialisation et la segmentation du métier de conseiller à l’emploi en conseiller « dédié à » limite l’exercice plein et entier du métier. Plus de conseillers « dédiés au contrôle » mène à moins d’accompagnement. D’autant que cette traque des chômeurs ne fait que montrer la faiblesse de l’insuffisance supposée de recherche d’emploi : seuls 14% des 139 000 demandeurs d’emploi contrôlés ont fait l’objet d’une sanction et sur ces 14%, 40% n’avait aucune indemnisation. Dans l’intérêt des demandeurs d’emploi, le SNU Pôle Emploi FSU revendique la suppression des conseillers « dédiés » au contrôle pour plus de conseillers à l’emploi. Ce renforcement des effectifs dédié au contrôle participe à la stigmatisation des DE et laisse sous-entendre que le demandeur d’emploi est par essence un fraudeur, un fainéant, une sangsue qui abuse du système et serait même responsable de sa situation. Pour le SNU, le chômage doit être considéré comme un problème par la société dans son entièreté et par conséquent doit trouver sa solution dans la création d’un système sociétal solidaire intégrant que chaque citoyen puisse être un jour sans emploi. De plus, renforcer le contrôle ET déléguer le pouvoir de sanction à la même entité, à savoir Pôle emploi fait courir un risque accru pour le DE. Si l’on y ajoute l’Offre raisonnable d’emploi définie au cas par cas entre le demandeur et le conseiller, l’arbitraire et l’inégalité ne sont pas loin ! l’eNsemBle des élu-es et organisations syndicales au cce ont Purement et simplement demandé unanimement l’abandon du Projet et ont toutes voté contre !!!

 

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